Pourquoi est-il si difficile de soigner un burn out, et accessoirement, comment faciliter la guérison et la récupération, c’est-à-dire
restaurer ses facultés cognitives et son capital d’énergie plus rapidement et moins douloureusement ?
- Le burn out existe, affecte des centaines de milliers de personnes chaque année, coûte des milliards d’euros aux entreprises et à la
collectivité mais, paradoxalement n’est pas reconnu par la loi et les grandes institutions. Pour l’assurance maladie, ce n’est pas une maladie professionnelle ; pour l’entreprise, souvent, ça
n’existe carrément pas ; la famille et les proches n’y comprennent rien et croient souvent qu’il s’agit juste d’un « gros coup de fatigue », que les choses s’arrangeront avec un peu de
repos. Quant aux médecins, c’est la loterie… Certains généralistes ont une idée assez précise et une expérience avec des patients en burn out, d’autres leur diront juste qu’il « ne faut pas se
laisser aller » et leur refuseront un arrêt de travail. Même pour la personne qui en est victime, l’existence du burn out ne se matérialise qu’à travers une grande souffrance dont elle peine à
identifier l’origine et qu’elle a du mal à accepter. Le burn out est un mal aux contours flous, mal identifiés, et c’est la première cause de difficulté dans la démarche de soin.
- La médecine, la pharmacopée occidentale et l’hôpital sont inadaptés et n’apportent que des réponses partielles et limitées. En
France, la culture de travail des médecins et des psychiatres consiste à prescrire des médicaments et en l’occurrence, des psychotropes, antidépresseurs et anxiolytiques, dont notre pays fait une
consommation record. Si ce genre de prescription peut se justifier, et permet de soulager, dans une certaine mesure la grande souffrance de certains patients, elle ne constitue qu’une solution
palliative et transitoire. Certains patients y sont réfractaires et beaucoup d’autres souffrent d’effets secondaires plus ou moins indésirables qui les obligent à réajuster ou à abandonner leur
traitement. Quant à l’hospitalisation, elle n’est pas adaptée aux cas de burn out. Elle peut s’avérer nécessaire lors de crises aigües ou bien le temps de mettre en place un traitement toujours
difficile à paramétrer, mais rien de plus.
- En réalité, récupérer après un burn out prend du temps : des mois, parfois des années. Quand on souffre comme
ça, on est toujours plus ou moins pressé d’en sortir et de reprendre le cours de sa vie. C’est une erreur qui ne fait qu’aggraver la situation. En effet, les rechutes sont très fréquentes. Ceux qui
retournent dans leur environnement de travail sans avoir pris le temps d’indispensables prises de conscience et sans avoir mis en place une démarche de changement personnel risquent des phénomènes de
rechutes très fréquentes et parfois catastrophiques. Il faut d’abord franchir le cap de l’acceptation de son état et ce n’est qu’ensuite que l’on pourra envisager une stratégie de sortie de crise.
Après, tout dépend de la gravité du burn out : il existe différents stades qu’il revient à chacun d’évaluer. Un conseil : lorsque vous sentez que ça va mal au travail, que la souffrance
s’installe, que les symptômes apparaissent (mal de dos, céphalées, dégradation du sommeil, tristesse anormale) N’INSISTEZ PAS !!!! Consultez un médecin, faites vous arrêter, faites un bilan de
compétences et agissez pour passer à autre chose. Le burn out est beaucoup beaucoup plus grave (et long à soigner) lorsqu’on a « roulé sur la jante » pendant des mois ou des
années.
- Pour en sortir définitivement, il est indispensable de mettre en place des changements personnels plus ou moins importants. A
cet égard, il faut distinguer l’épuisement professionnel et le burn out. Le premier suscite une fatigue importante que l’on surmontera avec une période de repos plus ou moins longue. Le burn out est
un effondrement généralisé des structures internes de la personne. Celui qui en est victime doit entamer un processus de reconstruction et non pas de « guérison », ce qui est très
différent. La reconstruction suppose d’abord de faire table rase de ce qui a existé dans le passé et d’assainir le terrain avant de pouvoir rebâtir sur des bases solides. Or, on se retrouve dans une
position paradoxale, car on manque à la fois d’énergie et aussi de confiance en soi face à ces changements indispensables et pour remonter la pente, on a souvent l’impression de devoir gravir
l’Everest.
Pour toutes ces raisons, il est souvent préférable de trouver un accompagnement post burn out ou d’aller vers un cadre optimisé, comme
celui que nous avons mis en place à la parenthèse au vert qui offre la possibilité de faire des séjours pour lâcher prise et qui permet d’obtenir des résultats plus facilement ou rapidement. En tout
cas, ne vous reposez pas entièrement sur la médecine et la pharmacopée. Arrêtez vous à temps, posez vous les bonnes questions, soyez patients et acceptez les changements que le burn out a signalé à
votre attetion comme nécessaires voir indispensables. Allez de l'avant et que les bons vents vous portent.